Apprivoiser la lumière

Apprivoiser la lumière, de la lumière à la matière et du virtuel à la forme.
> “Apprivoiser la lumière“ est la poursuite d’expérimentations formelles, entre lumière et ombre. Dans son dialogue permanent avec l’ombre, la lumière constitue dans ce travail, le matériau physique essentiel, bien qu’immatériel, de la scupture.

> Les parcours visuels imaginés sont des déambulations mentales, des labyrinthes émotionnels, des "impénétrables" réalisés à l’échelle du regard du spectateur. Ces petits espace-temps formels sont "des failles dans le courant du temps, où se nicher à l’abri de son flux“ (Robert Morris). L’ombre vient en contre-point pour révéler à la forme sa profondeur et ses nuances.
“ Mes “Boites à lumière“ expérimentent l’adéquation entre la singularité des formes (ici facettes et polygones ...), la pertinence des dispositifs (taille des ouvertures, disposition dans l’espace, orientation et distance par rapport à la source, ...) et les moyens lumineux (lumière directe, diffuse, indirecte, filtrée) naturels ou artificiels.

En savoir +

> L’œil qui lit les formes, est naturellement attiré par la lumière. Les changements d’éclairage permettent à l’observateur de faire des expériences visuelles sensibles : clair-obscur tout en nuances pour les modelés, contre-jour contrasté divisant l’espace, pénombre aux contours flous parfois inquiétants ou moucharabiehs graphiques envoûtants.
La lumière se fait complice du volume qui devient un obstacle perturbateur, un filtre créateur d’ombres. Elle distille des ambiances et crée des atmosphères nuancées qui transforment à l’infini l’identité de l’espace et le caractère des formes. Au fur et à mesure de son déplacement dans l’espace et le temps, la lumière naturelle (oh, soleil!) fait varier les formes qui vont s’intensifier ou se déforcer, nous reliant au passage du temps.

> Les volumes facettés plus ou moins ouverts sont constitués d’ouvertures, de passages qui invitent à la déambulation visuelle, à l’exploration.

“ De Ronchamps et Firmini à Ghardaia au M’zab, de l’Eglise Saint Pierre Le Jeune à Strasbourg, des Cathédrales(Notre Dame de Paris, Strasbourg, Chartres) de l’intérieur des tuyés dans les fermes du Haut-Doubs (immenses cheminées de fumage) ou plus éloignés dans l’espace et le temps, les temples mésoaméricains (le Machu Picchu)…En bref, des architectures archaïques aux espace les plus contemporains, j’ai absorbé et rêvé les lumières enchanteresses que j’ai rencontrées. La lumière a guidé mes premiers croquis, elle s’inscrit au coeur de mes sculptures“.

> Ces dernières sculptures font appel aux technologies en 3D. Ces techniques sont de formidables outils de recherches et de conception qui permettent, pour peu que l’on en acquiert le langage, de recevoir, de conserver puis d’exécuter les formes de la pensée. Les formes sont ensuite réalisées en fabrication additive. Cette technique de construction couche par couche possède toutes les vocations formelles et permet les changements échelle. Elle propose et n’exclut rien au sculpteur et l’affranchit (presque) de la mise en oeuvre des matériaux.

“Ces nouvelles technologies, combinées à une lomgue expérience de contact direct avec la matière, me permettent aujourd’hui de gagner en liberté de création et de réalisation formelle“.

Odile Vuillemin, Mai 2019.

Cacher

Ready Made architectural

Ready Made architectural, un artéfact industriel FAIT oeuvre.

“ Mon regard se pose un jour sur une forme abandonnée dans un atelier de mécanique industrielle. Il s’agit d’une petite forme en résine imprimée en 3D qui possède des qualités plastiques architecturales indéniables. A mes yeux, de toute évidence c'est une sculpture. Je me renseigne : “ Qu’elle est cette merveille? “ - Il s’agit d’un posage de polissage raté“. Or, il fait directement écho à ma famille de formes. Je décide d’adopter cette oeuvre jusque-là ignorée, en l’intégrant à ma prochaine exposition.

Elle a toute sa place parmi les autres sculptures de format “ micro-monumental“ que j’ai précédemment “réalisées“. Grâce au fichier numérique, je l’ai imprimé en 3 exemplaires car ce petit “Ready Made architectural“ fonctionne admirablement sur 3 faces. “

Odile Vuillemin, Mai 2019.