ODILE VUILLEMIN
SCULPTURE

Sculpture céramique

ENTRE LUMIERE ET OMBRE : LE VOLUME |
Sculpture architecturale à la plaque - Céramique | 1987-1997

" La lumière dans tout ses états "

" JUMODULE "

" ARCHITERRETURE "

" GESTANDEN "

" TOIT DU MONDE "

" VICTOR ET ZITA "

" THÉÂTRE D'ÉCLAIRAGE "

" OBJET D'ESPACE "

" ENTRE CIEL ET TERRE "

" PASSAGE TERRE FER "

" TOMBÉ DU CIEL "

" CONCENTRÉ DE TRAVERSÉE "

Odile VuiIlemin concoit la lumière comme un matériau à part entière et crée des volumes pour la recevoir. Comme d’autres hachurent des ombres sur le papier, elle dessine ses volumes facettés par des “dégradés de lumière“ qui mettent en oeuvre des jeux d’ombres ou d’ombres portées. Ici, des ouvertures découvrent un “dégradé de pénombre“ ; là, le mystère d’une “ombre de lumière“ interroge le regard : la lumière se révéle dans tous ses états. Naturel ou artificiel, l’éclairage de ses oeuvres est très important et sa déclaration d’intention est claire : “ENTRE LUMIÈRE ET OMBRE : LE VOLUME“ ou “Pour que la lumière se révèle, il lui faut quelques formes où se poser“. O.V.

Le travail se situe également sur les notions d’échelle et de micro-monumentalité. Le rapport de la sculpture à l’espace environnant est pris en considération par la conception de socles spécifiquement proportionnés pour chacune. Odile Vuillemin parle de ses sources d’inspiration : “Très tôt, j’ai développé une attirance particulière pour l’architecture. Je suis toujours curieuse de découvrir l’originalité et l’infini variété des structures. Je suis sensible à la justesse des proportions, à certaines qualités de lumières qui se développent à l’intérieur comme sur les volumes extérieurs. J’apprécie tout particulièrement les constructions du M’zab dans le Sahara algérien qui, avant moi, ont inspiré Le Corbusier, dont les deux chapelles Ronchamp et Firmini par le travail de l’éclairage en “couleurs lumières“, ainsi que le raffinement de multiples détails ne se lassent pas de m’émerveiller. J’ai un lien particulier avec l’Eglise Saint Pierre le jeune de Strasbourg, ville de mes études aux Arts Décos, ainsi qu’avec plusieurs Cathédrales : Notre Dame de Paris, Strasbourg et Chartres qui m’ont touchées pour toutes les raisons que j’ai évoquées. Petite fille, j’ai été très impressionnée par les cheminées de fumage monumentales en forme pyramidale des “fermes à Tuyé“ du Haut-Doubs : culminant entre 12 à 15 m de hauteur, leurs ouvertures à volets laissent passer l’air... mais aussi la lumière!... Plus éloignés dans l’espace et le temps, les temples mésoaméricains du Machu Picchu m’ont toujours attirés“. O.V.

L'ARCHITECTURE DU HASARD |
200 dessins et 60 modelages en céramique et fontes d’acier et d’aluminium | 2007

" FACE A LA MER "

" GRAPHIT'SPIRIT "

" L'ARCHITECTURE DU HASARD "

" LE FAUTEUIL DE L'ARCHITECTE "

" MÉTÉORITE "

" PAYSAGE "

" PÉTRIFIÉE "

" SCÉNOGRAPHIE "

“L’Architecture du hasard“, une expérience singulière.

“Un travail en deux parties. D'abord une série de 200 dessins réalisés dans un temps très court, en quelques jours, dans l’urgence et la spontanéité. Une expérience du geste, une liberté d’expression, la sensation que la main prend le pouvoir, qu’elle seule connaît ce qui va naître sur le papier. A la fois actrice et spectatrice, je suis dans l’acceptation de ce qui se produit et découvre au fur et à mesure les espaces qui naissent sous mon crayon. Instants magiques et rares, j’éprouve un sentiment de complète harmonie. L’impression que mon cerveau, mon oeil et ma main sont en prise directe, complètement connectés. Pendant que formes, traits et graphismes surgissent je m’interroge : quelle est donc la part de ma propre volonté et celle du “hasard“?
Cela devient pour moi : “L’Architecture du hasard“.

Dans la même énergie mais en modelage, je créé ensuite une soixantaine de petites sculptures. Une re-création, cette fois-ci avec le seul matériau finalement capable de m’offrir une telle liberté en volume : la terre. Arrachée, lacérée, découpée, j’observe et décide de me laisse guider par toute la richesse des “cadeaux“ préexistants qui me sont offerts par la matière : juxtapositions aux significations innombrables sur-lesquelles j’interviens au minimum. Les sculptures naissent en lien étroit avec les dessins. Je pétrifierai ces formes par la cuisson et les immortalisérai dans des fontes d’acier et d'aluminium“.

Odile Vuillemin, novembre 2007

Une partie de ce travail a été acquis par le cabinet des médailles et de la micro-sculpture du Musée des Beaux Arts de Neuchâtel - Suisse.