ODILE VUILLEMIN
SCULPTURE

Calligraphies dans l'espace

> La “Calligraphie dans l'espace“(du grec kallos=beauté et graphia=écrire) est un thème que j'explore depuis quelques années. Je l’ai traité sous diverses formes avec différentes techniques de travail du métal :

LUMINOgraphies, des signatures de lumière.

En savoir +

Une “LUMINOgraphie“ est une sculpture calligraphique qui possède ses propres qualités plastiques. Sa particularité se révèle sous l’action de la lumière, durant une révolution solaire ou grâce à un dispositif de socle en rotation. Entre métal et ombre, la rencontre de la forme concrète avec sa signature, immatérielle.

Dès qu’un rayon lumineux touche une LUMINOgraphie, en pleins et en déliés, apparaît sa “signature de lumière“ et la sculpture dans toute sa plénitude est soudain réalisée. Insensiblement, à des glissements de formes, on assiste à des métamorphoses poétiques, à des développements d’une incroyable richesse plastique. Ils s’écrivent dans l’encre magique, impalpable et impermanente de l’ombre portée.

Il est question aussi, d’une capture graphique du temps qui passe...

Odile VUILLEMIN, été 2017.

" LUMINOgraphie - 2 " |
Installation quadriptyque

Quatre hauts-reliefs analogues, dont seule l’orientation sur chacune des faces du socle varie. Quatre calligraphies dans l’espace installées sous une même source lumineuse (à l’extérieur le soleil) sur 4 pages blanches qui se tournent , mises en volume sous l’évidente forme du cube.

Quatre “signatures de lumière“ écrites dans une encre magique et impalpable.
Quatre tableaux impermanents qui apparaissent et disparaissent sous la lumière au grès de l’envie du spectateur, grâce à un dispositif interactif de socle en rotation.

Quatre LUMINOgraphies comme des captures graphiques et poétiques du temps qui passe.

" LUMINOgraphie - 2 " |
Installation individuelle

Une calligraphie en plein et déliés, un tableau en haut-relief se fixant au mur. Orienté au Sud (ou agrémenté d’un éclairage à 45° en haut à droite), sa particularité est d’offrir, à l’envie successivement différentes possibilités de “signatures de lumière“. Il suffit pour cela de changer son orientation à la lumière en la faisant pivoter sur son axe.

" LUMINOgraphie - 2 - Installation triptyque "

" LUMINOgraphie - 2 " |
INSTALLATION TRIPTYQUE

Trois “calligraphies dans l’espace“ identiques en haut-relief. Sous le même éclairage (45° en haut à droite) et dont seule l’orientation sur le mur varie. Elles écrivent simultanément chacune leur “signature de lumière“ pour former trois  tableaux différents, appréhendables en un seul coup d’oeil (in ein Blick).

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" LUMINOgraphie - 2 "

" LUMINOgraphie – 2 : "

Il s’agit d’une calligraphie dans l’espace en pleins et en déliés, développée puis ré-enroulée, dans une épaisse plaque d’acier. Suivant son orientation à la lumière cette sculpture offre quatre différentes résolutions “LUMINOgraphiques“ : LUMINOgraphie OE, LUMINOgraphie W – LUMINOgraphie Scarabée et LUMINOgraphie retournée, qu’il est possible de présenter selon plusieurs dispositifs.

" LUMINOgraphie - 1 "

" LUMINOgraphie - 1 " |
Installation au centre d’un socle rond

En pleins et déliés, la lumière dessine de son encre magique des “signatures de lumière“ en ombres portées. Durant le temps d’une révolution solaire ou grâce au dispositif de socle en rotation interactif, le spectateur assiste à des glissements de formes qui se métamorphosent insensiblement en continuum avec des développements d’une incroyable richesse plastique.

C’est une rencontre de la forme concrète avec la signature magique, immatérielle et impalpable de son ombre. C’est également une capture graphique et poétique du temps qui passe, une poétique de l’impermanence.

" LUMINOgraphie - 3 "

" LUMINOgraphie - 3 - Hébraïque" |
Installation murale

C’est une forme abstraite, repliée sur elle-même, elle ne signifie rien mais on lui reconnaît immédiatement les caractéristiques esthétiques d’une calligraphie hébraïque. Magnifiée par un éclairage unique et fixe, l’ombre entretien avec la forme des liens très forts qui produisent des pleins et déliés d’une élégance rare, à condition que l’orientation donné à son éclairage soit très précis.

LA SPHÈRE ET LE RUBAN, des calligraphies à la conquête de la 3ème dimension.

En savoir +

“ Pour affranchir mes rubans de métal des règles de la géométrie euclidienne et passer, de la spirale à l’hélice et donc du ruban à la sphère, j’ai fait appel à la puissance des outils informatiques 3D.

Les surfaces organiques aux géométries hélicoïdales ou spiralées passent de l’horizontale à la verticale, dans un continuum fluide. Il ne s’agit plus “d’élévations “ depuis le plan horizontal, mais bien de tracés calligraphiques en pleins et en déliés qui partent à la conquête de leur troisième dimension, grâce à la technique, en totale liberté “ O.V.

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" LA SPHERE ET LE RUBAN "

" LA SPHERE ET LE RUBAN " |
LA SPHERE ET LE RUBAN | 2011

C’est l'histoire formelle d’un ruban de métal se déroulant du plan horizontal à la verticale. Entre-temps, il englobe l’espace et se métamorphose de ruban en volume. C’est également un travail sur la lecture et le vécu d’une pièce, dans sa 4ème dimension : le temps.

Cette sculpture a donné son titre à l'exposition éponyme “La sphère et le ruban“ qui comporte une série de 3 pièces. Elles ont été créées à l’occasion de la Biennale des Arts Plastiques de Besançon en 2011.

" Calligraphie 3D "

" Calligraphie 3D " |
LA SPHERE ET LE RUBAN | 2011

L’histoire formelle d’un ruban de métal en spirale ininterrompue passant de l’horizontale à la verticale.

Cette sculpture appartient à la série “La sphère et le ruban“, une exposition créée à l’occasion de la Biennale des Arts Plastiques de Besançon en 2011.

" TRIGRAMME "

" TRIGRAMME " |
LA SPHERE ET LE RUBAN | 2011

C’est l'histoire formelle d’un ruban de métal formé de 3 boucles calligraphiées dans l’espace en pleins et en déliés. Chaque boucle traverse chacun des plans : horizontal, à 45° et vertical, en continuum.

Cette sculpture appartient à la série “La sphère et le ruban“, une exposition créée à l’occasion de la Biennale des Arts Plastiques de Besançon en 2011.

ALEPH, ALEPH, ALIF, A : des calligraphies dans l’espace A travers plusieurs dimensions

En savoir +

L’Aleph, (  ), première lettre de l’alphabet phénicien est issue d’un hiéroglyphe à tête du taureau encore bien visible, qui est retourné à l’horizontal.

De l’Aleph prononcé en grec, dérive le mot Alphabet en langues romanes, (Aleph- beth). Il est apparenté à l’alpha (α), de l’alphabet grec ; au A de l’alphabet étrusque, puis au A de l’alphabet latin et de l’alphabet cyrillique, qui une fois encore, a tourné d’un quart de tour.
Dans la calligraphie arabe, et en particulier dans l'écriture cursive ounaskhi, l’Alif () sert de module c'est à dire d'élément premier en fonction duquel la taille des autres caractères est proportionnée.

Les petites sculptures proposées ici sous le titre Aleph, Alif et A ont toutes la même base, celle d’un Alif ( اﺍ ) le parfait traçé d’un plein et délié dessiné au calame mais de forme circulaire. Il englobe le vide avec l’idée d’un équilibre accompli.

La forme pure de cette calligraphie se présente pré-découpée dans un inox souple. De façon ludique, on la détache de son support pour la mettre en espace. La même forme un Alif circulaire, est incisée en trois différentes variantes pour des assemblages qui multiplient les possibilités de mise en espace.

De la 2D elle part ainsi à la conquête de la (sa) troisième dimension pour devenir (c’est magique !) une calligraphie dans l’espace, une sculpture en ronde-bosse. Par la manière de l’assembler et de la poser, les possibilités se révèlent multiples. Le jeu est interactif car le spectateur est créateur parmi les formes proposées. Le jeu est également réversible car re-interprétable à l’envie. La sculpture une fois “démontée “ retraverse les dimensions et retrouve la forme originelle de son à-plat purement graphique.

Ces sculptures ont été présentées pour la première fois à la Biennale des Arts Plastiques de Besançon en 2011 sous la forme d’une micro-édition numérotée.

Certaines d’entre-elles sont également le projet d’un ensemble de sculptures monumentales avec, dans l’espace et le temps, vocation pour la paix entre les cultures.

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" L'ALEPH "

" L'ALEPH " |
Calligraphie évolutive en 2 et 3 dimensions | 2011

L’Aleph est la première lettre de l’alphabet hébreu. Elle signifie étymologiquement taureau ou bœuf. Son origine remonte à l’alphabet phénicien. C’est de son nom prononcé en grec que dérive le mot aleph-beth des langues romanes.

L’Aleph est apparenté à l’Alpha (α) de l’alphabet grec ainsi qu’aux A des l’alphabets étrusques, latins et cyrilliques.

Cette sculpture accompagnée de l’Alif et de l’A a été présentée pour la première fois à la Biennale des Arts Plastiques de Besançon en 2011 sous la forme d’une micro-édition numérotée.

" A "

" A " |
Calligraphie évolutive en 2 et 3 dimensions | 2011

A est la première lettre des alphabets latins et étrusques, ainsi que leur première voyelle. Il s’agit également de la majuscule de la lettre (α) de l’alphabet grec et du A de l’alphabet cyrillique.

Cette sculpture accompagnée de l’Aleph et de l’Alif a été présentée pour la première fois à la Biennale des Arts Plastiques de Besançon en 2011 sous la forme d’une micro-édition numérotée.

" ALIF "

" ALIF " |
Calligraphie évolutive en 2 et 3 dimensions | 2011

L’Alif est la première lettre de l’alphabet arabe. Il symbolise celui dont nul être ne précède l’Être.

Dans la calligraphie arabe, l’Alif () sert de module, c’est à dire d’élément premier en fonction duquel la taille des autres caractères est proportionnée.
Sa valeur dans la numération arabe est 1.

Cette sculpture accompagnée de l’Aleph et de l’A a été présentée pour la première fois à la Biennale des Arts Plastiques de Besançon en 2011 sous la forme d’une micro-édition numérotée. 

Depuis 2011, Odile Vuillemin transpose l’énergie du signe dans l’espace et le temps à travers une thématique : “la calligraphie dans l’espace“.

La projection du geste et de la pensée abstraite est matérialisée dans l’espace par des formes stables, palpables et concrètes. Elle s’incarne dans des rubans et des barres de métal calligraphiés en trois dimensions.

Les dernières sculptures procédant de cette recherche adoptent, à l’instar de la calligraphie, d’élégantes courbes tendues dans l’espace. Elles peuvent offrir quelques surprises graphiques au regardeur se donnant la peine de les considérer depuis plusieurs points de vue. Leur installation dans l’espace témoigne d’une créativité conceptuelle et formelle toujours renouvelée.

Odile Vuillemin déclare : “La puissance graphique du signe tracé me fascine depuis toujours. Pour avoir pratiqué des pleins et déliés sur les bancs de mon école, puis en cours de lettres ; je connais quelque peu les exigences de la calligraphie. Elle fût pour moi extrêmement formatrice : tension formelle du trait, proportions entre les pleins et les vides, contraste du noir et du blanc, rapports entretenus par les signes entre eux jusque dans la ligne et la composition de la page entière... avec le bonheur parfois de réussir un tracé qui réponde à toutes ces exigences.

J’admire particulièrement la rigueur poétique de la calligraphie arabe classique : celle des cursives tracées au calame et le style coufique, inventé pour l’architecture. Je n’oublie pas le travail d’artistes contemporains comme Hassan Massoudi ou Lasaâd Metoui.
Je rêve aussi devant les mystérieux idéogrammes de la Chine et du Japon, formés au pinceau ; j’ai beaucoup obervé les écritures sanscrites et tibétaines, en particulier sous la plume virtuose de Jigmé Douche. Bien sûr, je reste émerveillée par la maîtrise des grands Claude Médiavilla et Roger Druet lorsqu’il s’agit de calligraphie latine."


En savoir +

La “CALLIGRAPHIE DANS L'ESPACE“ (du grec kallos=beauté et graphia=écrire) est une thématique que j'explore depuis quelques années. Elle m’a permis d’accomplir de riches découvertes tant formelles que conceptuelles, selon l’angle d’exploration que j’avais choisi : rubans de métal en pleins et déliés, narrations formelles travaillées au fil, écritures spatiales en tubes d’acier cintrés ou signatures de lumière, des sculptures qui dessinent à l’encre immatérielle de leur ombre portée... J’ai opté pour différentes techniques selon les possibilités plastiques du métal et les dimensions de mes projets“.

- “LUMINOgraphies“ ce sont des calligraphies dans l’espace qui invitent la lumière à signer de son encre magique, impalpable : en ombre portée.

- “METALLOgraphies“ et autres “Bijoux De Maison“ (ou “BDM“), ce sont des matérialisations du geste calligraphique projet-é dans l’espace. Elles sont réalisées en tubes d’acier cintrés.

- “SUIVRE UN CHEMIN“ est une série de narrations formelles dans l’espace, à base d’idéogrammes, travaillées en fil d’aluminium.

- “LA SPHERE ET LE RUBAN“ est une série de plusieurs sculptures à base de pleins et déliés complexes développés en 3D. Selon différents scénarios formels , de l’horizontale à la verticale, un ruban de métal ininterrompu traverse plusieurs plans en continuum.

- “ALEPHS“ est un concept de sculptures souples en inox permettant de passer de la deuxième à la troisième dimension et réciproquement.
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